Guillaume VINCENT a 15 ans quand il commence à graffer, à la fin des années 90, et choisit le pseudo « Ecloz ». Friches industrielles, murs, trains, métro, bords d’autoroutes et même le TGV : le graff devient très vite une passion addictive. Il améliore constamment sa technique, et se déplace à l’étranger (Bruxelles, Amsterdam, Bucarest, Barcelone, Athènes, Los Angeles, New York, Dakar…) En 2004, il sera finalement arrêté par la police, mis en examen et placé sous contrôle judiciaire et condamné en première instance, pour ces graffiti illégaux
Mais Ecloz sait rebondir, continue de faire confiance à son instinct et reste fidèle à sa passion, mais change d’approche. Il s’inscrit à la maison des artistes, transmet aux enfants, peint sur toile, expose dans des galeries et réalise des fresques pour des privées et des institutions (La MATMUT, La SNCF, Renault, La ville de Rouen ). En 2008. Il achète et restaure une boutique de la rue des Bons Enfants à Rouen, et y fait son atelier/galerie.
En 2018 la transformation se poursuit. Un second atelier 4x plus grand, une réserve de stockage pour développer la location d’œuvre aux entreprises, et l’aide d’un agent artistique : Gaylord Delarche.
Ecloz continue le graffiti vandal à l’étranger, parce qu’il sait qu’il lui doit son audace, et son approche de la vie. Sa force est de n’avoir rien oublié de ses premiers pas, de ses exploits, des sanctions, ni du soutien inconditionnel de ses parents. Ce qui est important n’est pas ce que nous serons dans 10 ans, mais comment utiliser au mieux les 24 prochaines heures que nous avons devant nous, pour nous rapprocher de nos objectifs. Aujourd’hui n’est que le « demain » qui nous faisait peur hier.
S’il est reste aussi fidèle à l’esprit du graff, c’est par la conviction qu’il a, au-delà de l’intérêt Artistique, une vraie valeur : celle de la réalisation et du dépassement de soi.
Loïc Carpentier